Réflexions autour du virage missionnaire. Septième de la série.
Un regard même rapide sur nos paroisses comme sur nos familles nous donne de comprendre que nous sommes dans une situation de rupture dans la transmission de la foi.
Nous nous retrouvons dans un univers devenu areligieux.
Devant un tel constat, la tentation est grande du repli frileux et de la privatisation de la foi.
Pourtant sa transmission et plus largement la formation à la vie chrétienne demeure un défi à relever pour tout baptisé appelé, comme le rappelle François, à devenir disciple-missionnaire.
Il y a quelques années on s’interrogeait déjà au sujet de l’éducation permanente de la foi. Mais ici la question est plus large. Le paysage a changé, nous avons changé.
Concrètement cela veut dire que l’univers de la pastorale sacramentelle et de la catéchèse est à questionner tant dans ses pratiques avec les jeunes qu’avec les adultes.
Il en est de même pour ce qui est de l’univers de nos pratiques liturgiques.
Tous les baptisés – tous les membres du peuple de Dieu – sont ici concernés.
Nous avons à faire ensemble un sérieux examen de conscience.
C’est ce que reconnaissent les évêques du Québec rappelant qu’il est urgent d’initier un processus de discernement ecclésial, un processus qui doit conduire à une révision de vie évangélique de l’ensemble des pratiques de l’Église et de ses modes de fonctionnement.
Ça ne peut plus aller comme avant!
Discerner, réviser… ce sont des mots qui laissent entendre des changements d’orientation et de direction.
Ils invitent à prendre un tournant celui-là même que les évêques proposent, quand ils parlent de tournant missionnaire.
Mais pour le vivre, on a besoin de se retrouver, de se serrer les coudes. On a besoin de lieux et d’espaces pour le faire.
Or traditionnellement de tels lieux ont existé dans l’Église et ils sont toujours là. Ce sont nos paroisses, mais peut-être faut-il qu’elles se convertissent.
À suivre…