Quatrième de la série.
Notre cœur aspire à des temps de silence extérieur et intérieur. En donnant du temps à Dieu, nous lui permettons qu’il renouvelle notre être.
Cette série sur le thème de la prière s’inspire tout particulièrement de l’excellent ouvrage intitulé « La prière retrouvée » que nous vous recommandons grandement.
La prière retrouvée par Pierre Guilbert, 1981, Foi vivante – Vie spirituelle, Nouvelle cité, Distribution Cerf, 1981, 180 p.
Nous avons eu la chance de nous procurer cet ouvrage en faisant une recherche sur le Net. Notre copie est usagée, car l’ouvrage semble vraisemblablement épuisé.
Le chemin de son cœur
N. B. Afin de saisir le contexte de ce quatrième article de la série, nous vous conseillons de lire les articles précédents.
Seuls les pas réguliers des hommes maintiennent un sentier, le gardent ouvert. Une fois évanoui, assimilé à la vie ambiante, il faut un dur labeur pour l’ouvrir à nouveau. Et il s’effacera aussi vite, s’il n’est pas battu par un passage incessant. (p. 52)
Le « chemin de mon cœur » était ce sentier. Il se refermait très vite, décourageant mes efforts. Des routes plus larges, plus accueillantes, plus confortables, s’offraient à mon esprit, à mes pas, à ma distraction. Le chemin de mon cœur était embroussaillé. J’en avais oublié le parcours. (p. 52-53)
Pierre Guilbert nous invite à emprunter très souvent le chemin de son cœur afin que nos pas s’y impriment.
Pour nous aider à le trouver ou le retrouver, il dépeint quelques pistes à même son expérience personnelle.
Le présent article ainsi que les articles subséquents de cette série se proposent de brosser les grandes lignes de ses précieux conseils.
Écouter le silence
S’asseoir.
Accueillir, écouter, goûter et respirer le silence.
Des marches silencieuses dans la nature peuvent nous aider à rééduquer notre être au goût du silence.
Notre cœur aspire à des temps de silence. C’est le prélude obligé de la prière.
« Le silence, c’est magique » (Henri Boulad)
Faire silence
Le silence extérieur constitue le premier pas, mais à lui seul, il est insuffisant.
Le vrai silence est intérieur et il s’agit d’une conquête d’un autre ordre.
Pierre Guilbert conseille de nous constituer un « coin de prière » dépouillé, mais signifiant.
Un crucifix ou une image qui nous parle.
Ce lieu nous prédisposera au silence intérieur.
Alors que nous pouvons peut-être nous croire en panne d’imagination dans la vie courante, l’expérience montre qu’il suffit d’un simple effort pour faire silence intérieurement pour que notre imagination se mette en branle avec son flot de pensées.
C’est le cortège familier des « distractions de la prière ». (p. 62)
Avec calme, avec douceur, reviens à ta prière. Sans reproche : « Pardonne-moi, Seigneur, je m’évadais encore! » C’est tout. C’est assez. Reviens. Reviens une fois, deux fois, dix fois, cent fois. Aussi souvent qu’il le faudra. Et n’accepte pas de te décourager. » […] Sois fidèle ainsi. (p. 62-63)
Une fois ou l’autre, ton Père qui est dans le secret te fera cadeau d’un moment de silence intérieur. (p. 62)
Alors, paisible et concentré, mais jamais tendu, tu éprouveras cette joie de te sentir tout entier recueilli, rassemblé, unifié dans un seul dessein, dans une seule pensée, dans une seule attention, que rien ou presque ne vient troubler. (p. 63-64)
C’est l’Autre, ton Père, qui pacifiera ton esprit.
Ta part? Éviter les préoccupations envahissantes ou futiles en reprenant souvent le chemin de ton cœur, même dans la journée.
Il suffit d’un regard intérieur et attentif, d’un instant. (p. 64)
Le silence intérieur est une voie royale pour goûter la présence de ton Père à la racine de ton être.
Pour aller plus loin
Savoir fermer la radio et la télévision. Constituer chez soi un endroit qui prédispose au recueillement et trouver un temps favorable au silence. Donner du temps à Dieu, le regard tourné vers son cœur profond.
À suivre…