Dixième d’une série de douze articles publiés dans l’édition nationale du Feuillet Paroissial sur le thème « Des mots nouveaux pour dire le Credo ».
Qui que nous soyons – et nous sommes tous pécheurs -, nous ressemblons à la brebis de l’évangile, qui s’éloigne et se perd. Toutefois, nous pouvons être sûrs que le Seigneur nous aime malgré tout.
Au soir de Pâques…
Le dixième article du Symbole des Apôtres lie la foi au pardon à la foi en l’Esprit Saint, mais aussi à la foi en l’Église et en la communion des saints. C’est en donnant l’Esprit Saint à ses apôtres que le Christ ressuscité leur a conféré, au soir de Pâques, son pouvoir divin de pardonner les péchés : Recevez l’Esprit Saint, ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis (Jn 20,23).
La place éminente du baptême
Dans le Credo, de façons surprenante, la rémission des péchés renvoie non pas d’abord au sacrement de la confession et de l’absolution, mais au sacrement qui rassemble et fonde l’Église : le baptême. Le Symbole de Nicée-Constantinople proclame : Je reconnais un seul baptême pour la rémission des péchés.
Par ailleurs si dans les premiers temps de l’Église le baptême était destiné aux adultes, on commença assez tôt à baptiser les petits enfants, sur la foi et l’engagement de leurs père et mère. Il fallut donc commencer à admettre la possibilité d’une deuxième pénitence, pour les fidèles tombés après le baptême, comme le dira plus tard le Concile de Trente.
Ainsi apparut, comme un rattrapage du baptême, le sacrement de pénitence sous sa première forme : la pénitence publique. D’abord appliquée une fois dans la vie et à des cas exceptionnels, cette mesure devint de plus en plus courante. Mais on en arriva presque à oublier le baptême, au lieu de s’y référer. Le baptême reste pourtant le point de départ de la conversion de toute la vie. Il est le signe fondamental de l’existence chrétienne. C’est à lui que nous renvoie d’abord notre foi en la rémission des péchés.
Le Seigneur nous cherche… par de multiples voies
Qui que nous soyons – et nous sommes tous pécheurs -, nous ressemblons à la brebis de l’évangile, qui s’éloigne et se perd. Toutefois, nous pouvons être sûrs que le Seigneur nous aime malgré tout. Il multiplie les chemins pour nous ramener vers lui : les sacrements de la réconciliation, de l’onction des malades et de l’eucharistie, l’amour et le service, la prière et le travail, le sourire et les larmes, la justice et la charité, tout le bien qui provient d’un coeur croyant et sincère.