Je crois en l’Esprit Saint

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Le Don par excellence

Septième d’une série de douze articles publiés dans l’édition nationale du Feuillet Paroissial sur le thème « Des mots nouveaux pour dire le Credo ».
Ceux qui ouvrent leur cœur et qui croient à l’action de l’Esprit Saint en eux, respirent à pleins poumons et cela en toute liberté.

Le « Souffle divin »

Feuilles au ventLors que nous parlons de l’Esprit Saint nous pouvons dire dans nos mots, quoique malhabiles, qu’il s’agit du Souffle de Dieu qui respire en nous. En effet, le mot grec pour dire souffle est pneuma.

C’est pour cette raison que les mots français dérivés de cette racine se rapportent tous, d’une manière ou d’une autre, au souffle : pneu, pneumonie, pneumatique…

Nous sommes rarement conscients de nos mouvements respiratoires. Ils sont tellement essentiels à notre vie que nous nous en inquiétons seulement lorsqu’arrive une difficulté pulmonaire.

Source de la vie spirituelle

Si donc l’Esprit de Dieu est comme un souffle, ce souffle divin est plus intime à notre être qu’il ne l’est à nous-mêmes. Comme pour les autres mouvements, nous n’en avons pas toujours conscience. Mais sans ce souffle divin, nous ne pouvons avoir une véritable vie spirituelle, dans le sens chrétien du terme. Pourquoi? Parce que personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur » sans l’action de l’Esprit Saint (1 Co 12,3).

Source d’une mentalité nouvelle

La vie dans l’Esprit nous donne la chance unique de vivre avec une mentalité nouvelle et dans un temps nouveau. Car l’Esprit de Dieu nous fait neufs et neuves chaque matin comme le dit si bien le refrain psalmique bien connu : « Ô Seigneur envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre. » Une fois que cette vérité entre en notre cœur et en notre intelligence par la foi, le sens de notre prière s’éclaire. Elle devient l’expression de la vie de l’Esprit en notre vie.

Source d’une fécondité véritable

En effet l’Esprit Saint accomplit en nous une merveilleuse fécondité. Saint Paul l’a bien compris lorsqu’il écrit que les fruits de l’Esprit se nomment : charité, joie, paix, serviabilité, bonté et confiance (Ga 5,22). Fruits dont la semence a été jetée en notre terre lors de notre baptême et en plénitude lors de notre confirmation.

Source de la prière cordiale

Cet Esprit nous rend capables de faire monter vers Dieu une prière confiance et cela malgré nos limites. Paul l’affirme d’ailleurs dans sa lettre aux gens de Rome : « L’Esprit vient au secours de notre faiblesse car nous ne savons pas prier comme il faut. » Et il ajoutera cette phrase qui ne cesse d’être reprise depuis des siècles : « L’Esprit intercède pour nous en des gémissements ineffables » (Rm 8,26-27). Ainsi compris, le recours à l’Esprit dans la prière devient œuvre divine. Cet enseignement paulinien est pour nous d’une limpidité déconcertante.

Don par excellence

Le défi posé par l’évangile consiste donc à accepter de recevoir en toute gratuité ce cadeau de Dieu : le souffle vital de son Esprit Saint. Les personnes qui le refusent sont comme des enfants asthmatiques qui, parce qu’ils ont le souffle court, se replient, haletants, au seuil de l’étouffement. Mais les autres, qui ouvrent leur cœur et qui croient à l’action de l’Esprit Saint en eux, respirent à pleins poumons et cela en toute liberté.

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