Réflexions autour du virage missionnaire. Quatrième de la série.
Si un disciple écoute et est avec ce n’est pas pour appartenir à un club sélect.
Le Pape François, lui ajoute une caractéristique. Il prend même la peine d’associer intimement les deux termes qu’il utilise pour le décrire en y mettant un trait d’union. Un disciple, un vrai, un disciple à la manière des Évangiles est un disciple-missionnaire.
L’expression commence à nous être un peu familière.
Elle est tout de même relativement nouvelle. Elle est employée la première fois en Amérique du Sud, en 2007 à l’occasion d’une rencontre des évêques latino-américains.
Mgr Jorge Mario Bergoglio, le futur Pape François y est présent et rend l’expression populaire.
Il la reprend dans la Joie de l’évangile en écrivant qu’une Église qui ne vit pas repliée sur elle-même est une Église qui sort.
Une Église en sortie est une communauté de disciples-missionnaires (No 24).
Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ; nous ne disons plus alors que nous sommes « disciples » et « missionnaires », mais toujours que nous sommes « disciples-missionnaires » (No 120).
L’expression est belle, mais en même temps elle a quelque chose de dérangeant et même d’agaçant pour quelques-uns.
Être missionnaire n’évoque-t-il pas une vocation bien spécifique? Est-elle pour tous les baptisés?
À suivre…