Visages de Dieu

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Saint Joseph et Frère André

En compagnie de saint Joseph et du Frère André, une méditation qui nous révèle les multiples facettes du visage de Dieu.
« Au cours de notre pèlerinage, nous apprendrons qu’il est lui-même Beauté, Joie, Tendresse, Miséricorde, Silence, Fidélité, Espérance, Amour et Vie. » (René Pageau)
En retraçant l’histoire biblique de saint Joseph et l’histoire fascinante de saint Frère André, simple et humble frère convers, nous sommes invités, à leur suite, à relire notre histoire dans la grande histoire de l’Église.

Par René Pageau
Saint Joseph et Frère André – Visages de Dieu
Médiaspaul, Canada, 2018, 168 p.
https://mediaspaul.ca/catalogue/saint-joseph-et-frere-andre-9813

René Pageau, c.s.v., a été professeur, animateur en pastorale scolaire, curé de paroisse, prédicateur et conférencier, supérieur de sa communauté au Québec et en Haïti. Actuellement recteur du Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes à Rigaud (Québec), il est l’auteur de plusieurs livres de spiritualité, de poésie, d’études artistiques et littéraires : Écoute, Seigneur, le cri de ma prière (1995); C’est moi qui vous ai choisis (2005); Redites sans fin ses merveilles (2006); et récemment Il suffit de quelques mots… (2017).

Présentation

Visages de DieuEn compagnie de saint Joseph et du Frère André, une méditation qui nous révèle les multiples facettes du visage de Dieu.

Accueillant plus de trois millions de pèlerins par année, l’Oratoire Saint-Joseph symbolise la dévotion à saint Joseph, chère aux catholiques du Québec, que le saint Frère André n’a cessé de promouvoir jusqu’à s’engager de toutes ses forces pour que voit le jour ce monument incontournable de Montréal.

Parcours de méditation en neuf étapes, ce livre a été inspiré par l’auteur à l’occasion de la Neuvaine annuelle à saint Joseph qu’il avait prêchée à l’Oratoire sous le thème Avec saint Joseph, à la rencontre de l’Autre.

« Au cours de notre pèlerinage, nous apprendrons qu’il est lui-même Beauté, Joie, Tendresse, Miséricorde, Silence, Fidélité, Espérance, Amour et Vie. » (p. 10)

En retraçant l’histoire biblique de saint Joseph et l’histoire fascinante de saint Frère André, simple et humble frère convers, nous sommes invités, à leur suite, à relire notre histoire dans la grande histoire de l’Église.

Morceaux choisis

Voici quelques citations tirées de l’ouvrage regroupées sous quelques chefs idées.

Silence, prière et intériorité

Femme qui prieOn comprend bien que, sans un minimum de silence intérieur, on est étranger à soi-même. C’est le silence qui nous permet, comme en témoigne Saint Augustin, de passer du dehors au-dedans, là où Dieu nous donne rendez-vous. Un peu de recueillement, un peu de silence pour écouter, pour entendre dans notre cœur Dieu qui parle. (p. 89)

« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Ferme la porte et prie ton Père dans le secret. » (Blaise Pascal)

« La prière, ce ne pas en revenir d’être aimé à ce point! » (Thérèse d’Avila)

« La porte du ciel, c’est le cœur de Jésus. La clef de cette porte, c’est la prière et l’amour qui nous gardent attentifs à ce que Dieu veut réaliser avec nous. » (Frère André) (p. 146-147)

Un des amis du frère André, Azarias Claude, en témoigne : « Le frère André m’a souvent dit qu’on pouvait prier partout en travaillant, sans qu’on ait besoin pour le faire de se rendre à l’église ou à la chapelle. » Le frère André, en communion avec saint Joseph, conversait avec Jésus et Marie. Il portait dans sa prière les élèves du collège : « Oui, Seigneur, donne-moi un cœur qui sait aimer! » Il aurait bien désiré que les personnes qu’il croisait sur son chemin puissent partager son amour pour Jésus et sa dévotion à saint Joseph. (p. 125)

Saint Joseph

Saint Joseph et enfant JésusAvec lui, nous n’avons plus peur de l’avenir. Saint Joseph est pour nous un témoin fidèle d’espérance qui ne nous fait pas craindre le lendemain. Osons l’espérance! Il nous invite à tout risquer comme lui par amour. Sur ses pas, avançons avec l’audace de la foi. Ayons confiance en l’avenir malgré les nombreux désespérés qui croisent notre chemin. Oui, comme saint Joseph, prenons le risque de l’avenir, du long terme, c’est le défi quotidien du cœur. (p. 119)

« Ce n’est pas moi qui guéris, disait le frère André, c’est Dieu qui guérit à la demande de saint Joseph. » (p. 126)

« Les guérisons et les valeurs obtenues à l’Oratoire, disait le frère André, ce sont les preuves de la bonté de Dieu grâce à l’intervention de saint Joseph. » (Frère André) (p. 144)

« Dès mon jeune âge, confie le frère André, j’avais la dévotion à saint Joseph. Je n’ai jamais manqué de le prier. Cette dévotion m’avait été communiquée par ma mère. » (Frère André) (p. 148)

Fidélité et respect de Dieu

La fidélité, c’est Dieu lui-même qui ne calcule pas, ne négocie pas, ne culpabilise pas, ne menace pas. Il frappe. Il se tient à la porte. Il offre gratuitement son amour comme le fruit d’une joie parfaite, d’une joie imprenable. Il ne s’impatiente pas. Il veut faire goûter à l’intimité de sa présence. « Si quelqu’un entend ma voix… » Il n’entre pas par effraction, il respecte ma liberté : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et s’il m’ouvre, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, moi près de lui et lui près de moi » (Ap 3,20)

Dieu s’invite à ma table, Dieu en service qui fait encore et toujours les premiers pas. La fidélité de Dieu n’est pas répétitive, elle est créatrice. (p. 102)

« Si nous savions comment Dieu nous aime, nous en pleurerions de joie! » (curé d’Ars)

Amour, Évangile et rayonnement

Je comprends que le chemin du service est celui qui nous ouvre à Dieu, oui, le service des plus blessés à la suite de Jésus… « C’est à moi que vous le faites… » « C’est moi, dit Jésus, qui se donne à voir à travers la fragilité des autres… » Être fidèle à servir les plus pauvres, les plus fragiles, c’est marcher avec toi… Je te fais une dernière confidence : ici au Canada, on m’appelle le fou de saint Joseph. Tu ne sais pas pourquoi? C’est parce que je parle souvent de toi, de tout ce que toi personnellement tu m’as inspiré de faire toute ma vie. Tu as été un éclaireur pour moi. (Frère André) (p. 114)

« Vos paroles, ô mon Dieu, ne sont pas faites pour rester inertes dans nos livres, mais pour nous posséder et courir le monde avec nous » (Madeleine Delbrêl)

On fait peu à peu connaissance de la charité en faisant connaissance du Christ. C’est la foi au Christ qui nous rend capables de charité… de partager tout ce que nous recevons de Dieu. (Madeleine Delbrêl) (p. 146)

« Notre mission de baptisés, de chrétiens, c’est mettre dans notre monde l’amour même de Dieu avec des manières humaines, avec des façons humaines d’exister, celles du Christ… Être témoins de l’amour de Dieu, c’est communiquer en toute simplicité et avec humilité la joie de Dieu qui m’habite. Il faut donc être attentif aux merveilles qu’il ne cesse de multiplier et de renouveler en chacun de nous. » (Madeleine Delbrêl) (p. 146)

Cette Bonne Nouvelle, c’est l’Évangile qui n’est pas fait uniquement pour être lu, mais pour être accueilli, reçu en nous, pour nourrir et éclairer notre cœur et notre âme, pour en fait devenir nous-mêmes page d’Évangile. Cette Bonne Nouvelle « est faite pour nous travailler de l’intérieur, pour nous transformer et nous transfigurer, pour nous habiter, nous posséder, que nous devenions elle, pour courir le monde avec nous, pour répandre la joie et le bonheur de vivre. » (Madeleine Delbrêl) (p. 150)

« Je compris que l’Église avait un Cœur et que ce Cœur était brûlant d’Amour… En un mot, que l’Amour de ce Cœur était éternel et que cet Amour ne se paie que par l’amour et les plaies de l’amour ne se guérissent que par l’amour », comme disait si merveilleusement Thérèse de l’Enfant-Jésus. (p. 152)

Le Christ a besoin de chacun de nous pour se dire au monde d’aujourd’hui. (…) Quelle mission nous est donc confiée? Être au milieu du monde le visage du Christ! C’est bien ce qu’a été et est encore pour nous le frère André. (p. 156)

Thérèse d’Avila nous dit : « Le Christ, n’a pas d’autres corps sur la terre que les vôtres, ni d’autres mains que les vôtres, ni d’autres pieds que les vôtres. C’est par vos yeux que s’exprime la compassion du Christ pour le monde. C’est par vos pieds qu’il s’en va visiter et faire le bien. C’est par vos mains qu’il va aujourd’hui bénir l’humanité. » (p. 156)

À l’exemple du Christ, servir les plus malheureux et les blessés, guérir ceux et celles que la vie malmène, redonner joie et courage aux opprimés, aux délaissés, aux rejetés. Aller à la rencontre de Dieu sur les chemins des fragilités humaines et spirituelles. Aller dans les marges, en périphérie, là où habitent les délaissés, pour leur révéler qu’ils sont les bien-aimés du Père. Telle a été toute la vie du frère André. (p. 159-160)

« Le bien, n’est donc plus quelque chose à faire, mais quelqu’un à rencontrer, à aimer » (Maurice Zundel)

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