Voici le septième article d’une série de dix articles présentés par l’équipe de rédaction du Feuillet Paroissial. On trouve dans les Écritures diverses manières de désigner Jésus. Souvent on accole à son nom des titres ou des qualificatifs. Les relire avec attention nous permet de goûter à la richesse inépuisable de la personne de Jésus.
Le langage de la prière
Dans les oraisons liturgiques, l’Église adresse toute prière à Dieu le Père par Jésus Christ, ton Fils notre Seigneur et notre Dieu…
Le titre de Seigneur fut attribué dès l’origine, au témoignage de Paul qui rappelle le symbole primitif de la foi chrétienne : Jésus est Seigneur (Rm 10,9). Ce nom exprime donc le mystère du Christ, Fils de l’homme et Fils de Dieu.
Des qualificatifs pour dire Dieu
Dans l’Ancien Testament, la seigneurie de Dieu ne se limite pas au peuple qu’il a choisi et dont il est le Roi; Yahvé est le Seigneur des Seigneurs (Dt 10,17), parce qu’il est le Dieu des dieux. Deux noms hébreux expriment son autorité : mèlek (roi) et adôn (seigneur).
Lorsque, par respect on ne prononcera plus le nom de Yahvé dans les assemblés liturgiques, celui-ci fut remplacé par Adonaï (pluriel d’intensité de adôn), comme si on disait : « le plus que seigneur ». En grec, on emploie le mot Kyrios qui désigne tantôt la seigneurie de Yahvé, tantôt le Nom incommunicable de l’unique vrai Dieu.
Jésus reçoit les titres divins
Le Nouveau Testament transfère au Christ le titre de Kyrios. Projetant la lumière de Pâques sur les événements de la vie du Christ, Luc – plus que Matthieu et Marc – aime désigner Jésus sous son titre de Seigneur (7,13; 10,39-41). On peut également observer que, dans l’Église naissante, on conserve l’invocation araméenne primitive que l’on retrouve dans l’Apocalypse : Maranatha (22,20) et qui se traduit littéralement par Notre Seigneur, viens!
Même s’il utilise moins souvent que Luc le titre de Seigneur, Jean montre le disciple que Jésus aimait (qui est la figure du disciple véritable), découvrant le Seigneur derrière celui qui se trouvait sur le rivage du lac de Tibériade (2,7).
C’est également le quatrième évangéliste qui présente l’apôtre Thomas proclamant que Jésus ressuscité est à la fois le Seigneur des croyants et le vrai Dieu, dans cette ultime confession de foi : Mon Seigneur et mon Dieu! (20,28).