Jacques Duquesne, auteur de livres qui ont rencontré un grand écho (Jésus et Le Dieu de Jésus), a su parler de la foi et de l’amour, trouver les mots simples, les exemples parlants, les réponses claires à des questions complexes que se pose le chrétien. Il a écrit ce livre pour ses petits-enfants et avec eux, dans un dialogue libre et vrai.
Présentation de l’ouvrage
Dieu expliqué à mes petits-enfants, Jacques Duquesne, Éditions du Seuil, 1999, 64p.
Dieu existe-t-il vraiment? Est-ce lui qui a créé le Ciel et la Terre? Et comment accepter qu’il tolère les guerres, les maladies, le mal? Peut-on croire à la résurrection de Jésus?
Il n’est pas facile de répondre à ces questions et à beaucoup d’autres que les enfants se posent.
Jacques Duquesne, auteur de livres qui ont rencontré un grand écho (Jésus et Le Dieu de Jésus), a su parler de la foi et de l’amour, trouver les mots simples, les exemples parlants, les réponses claires à ces questions complexes, parce qu’il a écrit ce livre pour ses petits-enfants et avec eux, dans un dialogue libre et vrai.
De quel Dieu s’agit-il ?
Il est bien important de souligner que le « Dieu » dont il est question dans cet ouvrage est le « Dieu révélé en Jésus-Christ ». Un bref aperçu sur la liste (cf. ci-dessous) des principaux thèmes abordés dans cet ouvrage nous donne une idée de l’optique et du contenu.
Petite remarque : à la toute fin de l’ouvrage, Jacques Duquesne s’est risqué à une comparaison sommaire entre la foi catholique et celles d’autres confessions religieuses. Pour bien s’informer sur cette question il vaudrait mieux se référer à l’excellent ouvrage de François Jourdan (théologien et islamologue) « Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans, Des repères pour comprendre » publié aux éditions de l’Œuvre. Il nous aide à mieux mesurer les différences doctrinales qu’il y a entre le christianisme et l’islam.
Mise à part cette parenthèse, nous considérons que l’ouvrage de Jacques Duquesne est un petit bijou de réflexion théologique mise à la portée de tout un chacun.
Principaux thèmes abordés
Le mystère de la création / La spécificité de l’être humain / La Bible / Le prophétisme / La foi (et le doute) / Le Dieu caché / Le mystère de la liberté / L’amour de Dieu / Le mystère du mal / Le mystère de l’Alliance / « Rencontrer » Dieu / L’existence historique de Jésus de Nazareth / Le sens de la naissance de Jésus (selon les Évangiles) / Le message de Jésus / Dieu n’est qu’amour / Le « salut » qu’en-il? / La mort de Jésus / La résurrection de Jésus / Le témoignage des apôtres / Le mystère de la Sainte Trinité / La vie en Dieu (ou le Ciel) / Regard très sommaire sur d’autres confessions religieuses
Un bel exemple de dialogue entre grand-père Duquesne et ses petits-enfants
Jacques Duquesne, Dieu expliqué à mes petits-enfants, p. 44-46.
Les sous-titres sont de nous.
La gratuité de Dieu
Duquesne – « Mais ce que veut dire Jésus est tout différent. Il veut dire qu’on ne fait pas de commerce avec Dieu. Parce que Dieu donne tout. Gratuitement. »
Petits-enfants – « Mais il y a des gens qui pensent qu’il faut offrir à Dieu des sacrifices, ou des prières, pour qu’il donne sa protection en échange. On dit aussi que Jésus s’est offert en sacrifice à son père pour sauver les hommes. »
Dieu-Père
Duquesne – « Qu’est-ce que tu penserais d’un père qui attend que ses enfants le supplient à genoux, ou lui offrent je ne sais quoi, pour s’occuper d’eux? Ce serait un drôle de père. Il y en a malheureusement. Mais le Dieu dont parle Jésus n’est pas comme cela. »
Petits-enfants – « Quand même, là, je craque. Tu dis que Jésus n’est pas venu du ciel pour nous sauver? C’est bien cela que tu dis? »
Le salut
Duquesne – « Il est venu pour nous sauver en disant : voilà qui est Dieu, c’est votre père et le mien (il l’appelait ‘papa’, même) et voilà ce qu’il veut, notre père. Jésus est venu dire la vérité sur Dieu et c’est cette vérité qui nous sauve. Quand on ne connaît pas la vérité, quand on est ignorant, ou quand on se trompe, on se perd. Jésus a dit : je suis la voie, la vérité et la vie. La voie : il nous montre la vraie route. C’est comme cela qu’il nous sauve. Vous avez entendu parler de Paul? »
Petits-enfants – « Saint Paul? »
Duquesne – « Oui. C’était un type très important qui a beaucoup voyagé pour faire connaître la vie et les paroles de Jésus. Il écrivait des lettres aux gens qu’il avait rencontrés dans telle ou telle ville. Et dans une de ces lettres, il a écrit à peu près ceci : c’est bête; je voudrais beaucoup faire le bien et, paf! c’est le mal que je fais. Nous sommes tous un peu comme ça. Eh bien, Jésus est venu nous dire : ne vous inquiétez pas trop, je suis avec vous et, si vous me faites confiance, on réalisera des choses formidables… »
L’Alliance
Petits-enfants – « Pour continuer la création? »
Duquesne – « D’accord. Et Jésus dit : vous savez, si vous vous trompez, si tout n’est pas parfait, ne vous lamentez pas, ne pleurez pas : comme Dieu est bon, on remettra les pendules à l’heure et on essaiera de faire mieux. C’est parfois la galère, c’est vrai, mais on n’est pas tout seuls. »
Petits-enfants – « Ça, j’aime bien. Mais quand même, on dit que Jésus est mort sur la croix pour que son père pardonne aux hommes la faute qu’avaient commise Adam et Ève. »
Duquesne – « Je vous ai déjà dit que l’affaire d’Adam et Ève était… »
Petits-enfants – « Un mythe. Tu vois, on n’a pas oublié. »
Dieu-Amour
Duquesne – « Je vous ai dit aussi que Dieu aimait les hommes à la folie. »
Petits-enfants – « Tu ne nous avais pas dit ‘À la folie’, mais c’est d’accord. »
Duquesne – « J’avais même un ami, qui s’appelait François Varillon, et qui disait : ‘Dieu n’est qu’amour.’ Il ajoutait à peu près ceci : ‘Ne venez pas me dire que Dieu est comme ceci ou comme cela, c’est insuffisant. Pour savoir qui est Dieu, il suffit d’admettre qu’il n’est qu’amour. Seulement l’amour. Tout le reste dépend de cela.’ C’est clair. »
Petits-enfants – « À peu près. Mais on ne voit pas où tu veux en venir. »
Duquesne – « À ceci : suppose que les premiers hommes aient commis des fautes, est-ce que tu penses qu’un Dieu qui n’est qu’amour va en faire payer le prix à toute l’humanité, à tous les enfants qui naissent ensuite et qui ne sont, en rien, responsables de ces fautes? S’il y a des gens qui se sont mal conduits il y a des milliers d’années, ce n’est pas de notre faute. Tous les enfants naissent sans péché. »
Le baptême
Petits-enfants – « À quoi sert le baptême, alors? Ce n’est pas pour nous laver du péché? »
Duquesne – « Le baptême, c’est votre entrée dans la bande, le groupe des compagnons de Jésus, des chrétiens, votre engagement de la suivre. Pour les bébés, ce sont les parrains et les marraines, les parents aussi, qui prennent cet engagement à leur place, et, du coup, Dieu s’engage à les aider. C’est l’Alliance dont je vous ai déjà parlé. »
Petits-enfants – « Bon. Mais si tu as raison, s’il ne fallait pas réparer la faute commise par les premiers hommes, pourquoi Jésus est-il mort sur la croix? »