Esprit du Christ ressuscité, Saint-Esprit,
si nous savions ce que nous pouvons te demander
pour prier comme il faut!
Mais voilà que les balbutiements
de notre prière passent par le creuset de notre pauvreté
de notre petite foi.
Alors toi, le Dieu vivant,
tu entres dans notre âme de pauvre,
tu entres dans notre faiblesse et tu lis en nos cœurs
nos intentions authentiques.
Et ton Esprit vient au-dedans de nous, il vient exprimer
l’inexprimable à travers d’humbles paroles,
et des soupirs, et des silences.
Et tu nous dis :
« Ne te préoccupe de rien, ne t’inquiète pas
de ton peu de capacité à prier.
Sache-le, dans ton attente priante,
j’ai déjà ouvert les chemins. »
Ainsi, tu nous donnes de comprendre
que tu appelles chacun par son nom,
que tu éveilles des jaillissements intérieurs,
que tu as déposé en chacun un don unique, irremplaçable.
Nos yeux s’ouvrent et, dans la pauvre prière,
nous comprenons que l’homme ne se réalise
qu’en présence de Dieu.
Frère Roger de Taizé