Parcours au cœur de la cité

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Unité Côte-des-Neiges et Mont-Royal


16 septembre 2003


Une démarche catéchétique globale, qui regroupe (en dehors du cadre scolaire) enfants, parents et catéchètes, et ce, en plein cœur du Montréal multiethnique.

Parcours catéchétique au cœur de la cité
Le projet de l’unité pastorale Côte-des-Neiges et Mont-Royal

Jésus au milieu de nousUne démarche catéchétique globale, qui regroupe 388 enfants de 6 à 14 ans, leurs parents et 71 catéchètes, en dehors de l’école, en plein cœur multiethnique de Montréal, est-ce possible?

Oui, avec l’aide du parcours « Eaux Vives » qui intègre l’initiation sacramentelle à la formation à la vie chrétienne, et lorsque une équipe soutient ce projet avec des idées pour l’avenir.

J’ai rencontré Ghislaine Laporte, s.n.j.m. (paroissendn@biz.videotron.ca), agente de pastorale dans cette unité, pour en savoir plus long sur cette entreprise dont elle fut l’initiatrice et est toujours la responsable.

L’unité pastorale regroupe 3 paroisses, Notre-Dame-des-Neiges, Saint-Joseph-de-Mont-Royal et Saint-Pascal-Baylon. Ce milieu est d’abord et avant tout multiethnique et les catéchisés comme les catéchètes viennent d’au moins 4 continents!

À l’origine

Le projet a vu le jour en 1996, grâce à une demande de parents qui voulaient un suivi catéchétique pour leurs enfants entre leur première communion et leur confirmation. Les débuts ont été modestes, avec une dizaine d’enfants, et difficiles, à cause de la mobilité des familles.

Mais les catéchètes ont tenu bon et le projet a pris peu à peu de l’ampleur. La mise en vigueur de la loi 118 et les réaménagements pastoraux ont été le tournant majeur dans la croissance du projet.

Le but

L’objectif était et est toujours d’offrir une formation à la vie chrétienne qui déborde l’initiation sacramentelle. Un danger à éviter cependant : la reproduction pure et simple du modèle scolaire et magistral.

Une démarche

Enfant et lumièreL’instrument choisi par sœur Laporte est le parcours « Eaux Vives », élaboré par les diocèses de l’Ouest de la France. Ce parcours s’étale sur 7 ans à raison de 30 heures par année, 1 heure par rencontre. Il est divisé en unités qui s’articulent à l’année liturgique en cours.

L’initiation sacramentelle au pardon et à l’eucharistie ne commence qu’à la 2e année de catéchèse. Imaginez alors la somme d’explications à fournir aux parents qui s’attendent à une initiation sacramentelle vite faite et rapidement bouclée!

Deux années de catéchèse précèdent la confirmation, elle-même suivie de deux autres années de parcours; éventuellement les jeunes sont invités à se joindre au mouvement « La Relève » pour compléter leur formation chrétienne.

Rencontre et partageAux parents est offert un parcours spécialement conçu pour eux, en parallèle avec celui que poursuit leur enfant. À la fin de chaque unité, une rencontre et une célébration de la Parole rassemblent parents et enfants dans une même démarche d’action de grâce.

Qui sont les catéchètes? Des personnes retraitées, des parents engagés à cause de la présence de leur enfant et des jeunes adultes (18-25 ans).

Chaque groupe de jeunes est encadré de deux catéchètes afin d’assurer une plus grande flexibilité dans l’animation et un meilleur accompagnement. Cette souplesse est nécessaire car des jeunes s’inscrivent tout au long de l’année et il serait impensable de les refuser.

Formation des catéchètes

Avant chaque unité, les catéchètes se réunissent pendant 3 heures. La 1ère est consacrée à prier les textes bibliques de la prochaine unité, les 2 autres à un atelier de préparation immédiate de la nouvelle étape. Un cours biblique facultatif est aussi offert.

Et demain?

Un projet catéchétique ne doit pas rester figé, mais a besoin d’être développé, me rappelle sœur Laporte : la prochaine phase sera d’impliquer davantage la communauté pour la rendre plus catéchisante.

Dans ce but, quelques-uns de ses membres seront interpellés pour préparer des célébrations « d’apprivoisement liturgique » avec les jeunes qui s’initient au Pardon et à l’Eucharistie. Une activité intergénérationnelle sur « l’image de l’Église » que s’en font parents et jeunes sera intégrée au cheminement vers la Confirmation.

Sœur Laporte songe aussi à un « club » qui inviterait les jeunes à diverses activités lorsque sont suspendues les démarches catéchétiques.

Conclusion

Colombe - Symbole de l'EspritSœur Laporte rappelle le travail patient et incessant de l’Esprit de Dieu. Avec son aide, affirme-t-elle, il est possible pour les communautés chrétiennes de bâtir une démarche catéchétique.

Les premiers bénéficiaires d’une telle œuvre ne sont pas les jeunes mais les adultes, catéchètes et parents. En s’engageant dans cette démarche, ils trouvent des réponses à leurs questionnements de sens et des pistes à leur recherche de bonheur.

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