Le Christ, chemin de non-violence

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Retrouver le sens de la dignité humaine


12 mars 2012


Troisième d’une série de 4 articles publiés dans l’édition nationale du Feuillet Paroissial sur le thème « Bible et violence ».
La violence est très présente dans notre monde. Quels remèdes le Christ nous indique-t-il ? Nous sommes invités à changer notre regard, combattre les injustices et retrouver le sens de la dignité humaine.

Nos sociétés malades de la violence

Après un regard sur la présence de la violence dans la Bible, reconnaissons qu’elle est encore très présente dans nos sociétés modernes. On peut définir la violence comme l’intrusion de la force brutale (physique ou verbale) dans le jeu de relations (L. Debarge).

Et cette intrusion de la force brutale apparaît dans toutes les sphères de notre société. Au niveau international, nous avons été témoins des génocides, des guerres tribales, du terrorisme, de la torture infligée aux prisonniers, du meurtre de membres d’ONG et de journalistes.

Dans notre beau Canada, la violence s’affiche tous les jours. Elle s’infiltre dans la famille : il y a eu plus de 40 cas d’infanticides dans les dernier dix ans. Elle apparaît dans les écoles sous forme de taxage et de violence verbale. Elle inonde l’Internet. Elle marque le paysage par les graffitis et par le vandalisme qui sévit jusque dans les lieux les plus sacrés comme les cimetières.

Nos sociétés ont donc besoin plus que jamais d’être guéries de la violence. Quels remèdes le Christ nous indique-t-il en ce sens?

Le regard sur l’autre

À la source de toute violence, il y a le regard que l’on porte sur l’autre.

Il est frappant de constater que, la plupart du temps, les tueurs en série ne voient dans leurs victimes que des êtres méprisables.

Christ, chemin de non-violencePour tarir la violence, à sa source, le Christ nous invite à changer notre regard sur les autres, à les regarder comme Dieu lui-même les regarde : non pas des êtres parfaits, mais des êtres qui nous sont égaux et semblables, partageant la même dignité.

Cette conversion du regard sur l’autre doit s’accompagner d’une conversion du regard sur soi-même. Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’oeil de ton frère? a dit Jésus. Et la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas? (Lc 6,41).

Dans cette parole, le Christ ne nous invite pas à nier la gravité du mal qui a pu nous être infligé par un autre. Il nous rappelle simplement que nous portons tous en nous les germes de la violence.

Combattre les injustices

Une bonne partie de la violence est causée par les injustices présentes dans notre monde. Aussi, notre premier devoir est de dénoncer et de combattre les injustices et les inégalités sociales sous toutes leurs formes.

Jésus nous dit: Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, vous qui versez la dîme de la menthe, du fenouil et du cumin, alors que vous négligez ce qu’il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité (Mt 23,23); et il déclare Bienheureux ceux qui ont soif de justice et qui sont persécutés à cause de cela (Mt 5,6-10).

Refuser l’exclusion

À l’époque de Jésus, plusieurs groupes sociaux étaient marginalisés, exclus de la société, ou privés de droits légaux. Le Christ a étonné, et même scandalisé…

  • … en affirmant l’égalité de l’homme et de la femme : c’est le sens premier de son refus du divorce (Mt 19,3-10)
  • … en accueillant les enfants (Mc 10,13-16)
  • … en répondant même à la prière des païens (Mt 15,22-28).
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