La résurrection de Jésus nous concerne grandement, car la Vie du Ressuscité nous est offerte afin que nous puissions vivre de la Vie même de Dieu. Enracinés au cœur du Dieu-Amour, au cœur du Dieu-Trinité, nous sommes appelés à prendre soin (ce qui est le sens même du mot charité) de la vie dans les autres.
La résurrection de Jésus nous concerne grandement, car la Vie du Ressuscité nous est offerte afin que nous puissions vivre de la Vie même de Dieu.
Enracinés au cœur du Dieu-Amour, au cœur du Dieu-Trinité, nous sommes appelés à prendre soin (ce qui est le sens même du mot charité) de la vie dans les autres.
Voici ce qu’exprime Maurice Zundel dans son ouvrage « Pour toi, Qui suis-je », Collection « Trésors de la spiritualité chrétienne », Éditions du Jubilé, Le Sarment, 2003, 315 p. Les titres et sous-titres sont du service catéchétique viatorien.
La résurrection de Jésus, beaucoup plus qu’une réanimation
Il importe de garder au mystère de Pâques toute sa pureté et toute sa grandeur, il importe de ne pas voir dans la résurrection de Jésus simplement un miracle physique où un cadavre se réanime et apparaît de nouveau à ses amis! (p. 292)
Comme la mort de Jésus est unique, sa résurrection l’est aussi parce que tout ici s’accomplit du dedans (on a vu Jésus mourant, on ne L’a pas vu ressuscitant!), tout a son principe dans cette pauvreté de son humanité qui est absolument transparente à Dieu, et qui laisser passer dans toutes les fibres de son être la plénitude de la vie éternelle. (p. 292-293)
Un chrétien est appelé à vivre de l’Esprit du Ressuscité
C’est en nous appelant dans notre intérieur à naître de nouveau et dans le feu de l’Esprit, c’est-à-dire dans le foyer de l’éternelle charité, c’est donc en nous enracinant au cœur de la Sainte-Trinité, que Jésus nous appelle désormais à le suivre pour vaincre avec lui la mort. (p. 293)
Un chrétien, c’est celui qui imprime chaque jour dans tout son être le mystère et la puissance de la Résurrection, c’est celui qui ne se laisse pas porter passivement par ses humeurs, par ses fantaisies, par sa fatigue, par les éléments du monde, par les forces de la nature, mais qui, au contraire introduit dans tout cela les énergies de l’Esprit-Saint, afin que son être tout entier respire la Présence divine et la communique aux autres. (p. 293)
Prendre soin de la vie dans les autres
Le chrétien (…) affirme que Dieu est le Dieu des vivants, et qu’en lui tout est vie, que le corps lui-même, devenu le temps du Saint-Esprit, porte dans toutes ses fibres les promesses de la résurrection. (p. 293-294)
Mais comment allons-nous y prendre? Comment?
Le moyen le plus simple et le plus sûr, celui d’ailleurs que Jésus nous donne, c’est de prendre soin de cette vie dans les autres.
C’est de prendre soin de cette vie créatrice, de cette vie qui triomphe de la mort, de cette vie qui porte la promesse de la résurrection, d’en prendre soin dans les autres. (p. 294)
Si nous voulons vivre le mystère de la résurrection et faire de notre vie toute entière une victoire sur la mort pour affirmer la plénitude de la vie en Jésus, il nous faut faire oraison sur les autres, sur tous les autres qui nous sont proches : il s’agit de susciter, de faire naître, de révéler, de communiquer cette plénitude de vie qui jaillit de la croix où Jésus a vaincu notre mort par sa mort. (p. 294)
Il y a en chacun un trésor caché qui est le Royaume de Dieu et c’est cela qu’il faut sauver, qu’il faut réveiller, susciter. (p. 295)