Les mages nous les aimons bien.
Toutefois, on peut se demander
ce qui les pousse à venir de si loin
en ce pays incertain.
Il semble que ce soit la rencontre de l’inattendu,
celle d’un nouveau roi et d’un nouveau royaume
ce qui les fait plonger dans un monde nouveau,
si neuf qu’il défie
toute logique.
Ils ont pris le parti d’un roi
qui n’en avait pas l’apparence.
Ils se sont engagés
dans le pari de la fragilité et de la vulnérabilité
d’un enfant nouveau-né.
Il ne résidait pas dans un palais
et n’avait pour s’éclairer
qu’une lumière invisible aux yeux des puissants.
Hérode et ses grands prêtres n’ont pas vu l’étoile.
Comme si l’étoile ne pouvait être vue
que par ceux qui attendaient
l’arrivée de quelque chose de neuf,
d’un nouvel ordre du monde
conforme au projet du Royaume de Dieu
où règnent l’égalité,
la justice,
la paix
et l’accueil de tous.
Et qu’en est-il de nos attentes?
Anne Fortin
Théologienne