Vient un jour où l’on effectue un passage, notre cœur s’ouvre alors à l’intelligence des Écritures. À l’instar des disciples, il faut ce contact avec la personne du Ressuscité pour opérer ce passage. C’est le passage du savoir au croire.
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Texte de la vidéo
Savoir et croire…
Pendant trois ans, en compagnie de ses fidèles disciples, Jésus a parcouru les routes de Palestine.
Au hasard des conversations, il n’a pas craint de faire allusion à son tragique destin. Ses compagnons savent donc ce qui l’attend et n’osent pas y croire.
Cependant quand les choses tournent mal, c’est la débandade.
Par ailleurs, quand deux des leurs reviennent d’Emmaüs, ils racontent qu’ils ont vu le Seigneur et n’arrivent pas davantage à croire.
De même quand Jésus se présente devant eux, comme s’ils avaient tout oublié, même les traits de son visage, ils ne le reconnaissent pas. Ils ont peur.
Ce n’est qu’un fantôme. Comment auraient-ils pu d’ailleurs discerner autre chose?
Ils ont vu mourir Jésus et son corps a bel et bien été mis dans un tombeau.
Ils n’ont pas encore… la foi.
Pourtant, même si tout cela semble incroyable, Jésus leur dit « c’est bien moi », et il leur montre ses mains et ses pieds.
Un esprit n’a pas de chair ni d’os et vous constatez que j’en ai, ajoute-t-il.
Mieux il leur demande à manger; mais cela ne semble pas suffire.
Il faudra qu’il leur ouvre l’esprit à l’intelligence des Écritures, tient à préciser Saint Luc.
Ce détail n’est pas sans importance.
Il explique dans une certaine mesure l’échec de la prédication de Jésus auprès de ses compatriotes; même auprès de ses intimes.
Pourtant les Écritures avaient tout annoncé et ils demeurent dans l’ignorance.
Enfin ils savent, mais ne croient pas.
Une étincelle est nécessaire pour que tout bascule.
Il faut ce contact avec la personne du Ressuscité, il faut la lumière de Pâques pour enfin comprendre.
Et c’est bien ce qu’expérimentent les disciples.
Apprenant à relire, un à un, les événements.
En se remémorant surtout les précieuses paroles de Jésus. Elles se mettent alors à prendre un surplus de sens.
Les disciples viennent passer du savoir à l’acte de croire.
C’est bien ce qui se produit aujourd’hui quand on entre dans l’univers de la transmission de la foi.
Certes, il y a des choses à connaître, il y a un nécessaire savoir à acquérir. L’intelligence doit pouvoir y trouver son compte. Mais vient un jour où s’effectue le passage, le cœur s’ouvre alors à l’intelligence des Écritures.
Et le déclic s’opère.
C’est ce que les disciples d’Emmaüs ont vécu.
C’est ce qu’expérimentent les disciples demeurés à Jérusalem quand Jésus leur dit : « C’est bien moi ».
C’est ce que Paul vivra sur la route de Damas.
Il y a tout un monde entre savoir et croire.
Il y a surtout Quelqu’un.