Le Carême commence cette semaine. Un temps de grâce pour faire le point et se préparer à célébrer la vie.
On entre en Carême comme on part en voyage au pays de ses origines. Si de dimanche en dimanche le repas du Seigneur nous donne de communier au Christ ressuscité, avec le Carême s’intensifie le retour aux sources, le retour à la Source.
La route du Carême emprunte alors diverses avenues, celle de l’écoute de la Parole, celle de la prière et celle du partage, tout cela en vue d’opérer une conversion du regard, une sorte de recentrement sur l’essentiel.
Un objectif guide alors la démarche: se préparer le cœur à la fête, se préparer à redire le oui de son baptême, se préparer à célébrer la Pâque du Christ.
Il ne faut donc pas s’étonner que les tous premiers mots du Carême parlent de mort et de cendres alors que les derniers chantent la lumière et la résurrection.
C’est ainsi que la route du Carême s’ouvre sur l’impressionnant geste des Cendres. Elles disent ce qu’il y a de gris et de triste dans nos vies. Elles évoquent ce qui a besoin de renaître et de reprendre vie.
Puis de semaine en semaine, en communiant de façon plus intense à la Parole de Dieu, on réapprend la solidarité, on redécouvre le cœur de la foi, on se redit surtout que l’aventure chrétienne est pleine d’espérance. La peine et l’ennui se changent alors en une joie qui a saveur de résurrection et c’est la fête.
La route du Carême est un chemin de grâce. Comment alors ne pas s’inviter à y mettre nos pas.