« Quelles que soient nos difficultés, quelles que soient nos défaillances, quelles que soient nos fautes et nos chutes, si, dès que nous sortons de notre léthargie, notre premier mouvement est de nous tourner vers Lui, tout sera finalement sauvé parce que la racine du mal c’est de coller à soi et que cette racine, Dieu seul peut l’atteindre. » (Maurice Zundel)
Ce texte est tiré de l’ouvrage « Silence, parole de vie » section Inconscient et nouvelle naissance », p. 9-24, par Maurice Zundel.
Marthe et Marie (Lc 10,38-42)
« Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »
Le Seigneur peut guérir le fond de notre être
« Quelles que soient nos difficultés, quelles que soient nos défaillances, quelles que soient nos fautes et nos chutes, si, dès que nous sortons de notre léthargie, notre premier mouvement est de nous tourner vers Lui, tout sera finalement sauvé parce que la racine du mal c’est de coller à soi et que cette racine, Dieu seul peut l’atteindre.
Dieu seul peut l’exhausser parce qu’en Dieu justement se trouvent toutes les valeurs. Il n’y a que Dieu qui puisse apaiser en nous ce désir de valoir parce qu’il le réalise à sa manière, en nous fixant en Lui.
Il n’y a qu’une seule chose nécessaire, celle que Jésus conseille à Marthe lorsqu’elle s’agite, en défendant Marie qui écoute et contemple. Une seule chose est nécessaire, justement de le regarder, de l’écouter, de revenir à Lui et de se perdre en Lui.
C’est là la solution, finalement, de tous les drames : quand l’adhésion à Dieu est assez ferme et assez constante, quand elle est constamment reprise et opiniâtrement poursuivie, il est impossible que, finalement, même avec tous les complexes, avec tous les désordres psychiques, que le fond de l’être ne se redresse pas et que les racines peu à peu ne s’ordonnent pas à leur soleil.
Donc, ne cherchons pas à creuser notre cervelle : tout ce que nous avons fait ou pas fait. C’est inutile, c’est inutile! Inutile de nous demander si nous avons péché beaucoup, peu, gravement, pas gravement. Si nous avons péché, c’est dans la mesure où nous avons collé à nous-même. Alors n’insistons pas, retournons-nous vers Lui ou plutôt essayons de le découvrir aujourd’hui d’une manière toute neuve. »
Maurice Zundel