Vibrant plaidoyer en faveur de l’Eucharistie, table où Jésus accueille les publicains et les pécheurs, sans discrimination et nous invite à répéter ce geste en mémoire de lui.
Pierre Simson, « Vous ferez cela en mémoire de moi » – Le sens de l’eucharistie aujourd’hui, Éditions de l’Atelier, Paris, 2006, 119 p.
Voici un vibrant plaidoyer en faveur de l’Eucharistie, table où Jésus accueille les publicains et les pécheurs, sans discrimination et nous invite à répéter ce geste en mémoire de lui.
L’auteur, un missionnaire d’Afrique français, bâtit son exposé autour d’une idée : le dernier repas de Jésus est le couronnement de tous les autres repas de Jésus. Et avec qui Jésus partageait-il ses repas? Tout le monde, mais en particulier les pécheurs. La commensalité de Jésus dans les évangile nous révèle la mission de l’envoyé du Père : apporter le salut aux pécheurs, aux marginaux, aux exclus.
Cinq repas de Jésus sont analysés brièvement :
- Les invités qui se dérobent.
Un festin qui donne le sens des repas de Jésus en tant que sacrement du Royaume. À ce festin, il n’y a pas de condition préalable d’admission. - Le repas nuptial.
Un roi (sens messianique) prépare un repas où tous (les païens) sont admis sans condition, parce que les premiers invités (Israël) ne voulaient pas venir. - Le dernier repas de Jésus.
Un repas partagé entre amis, mais où les pécheurs sont aussi présents : Judas qui va livrer son maître, Pierre qui le reniera et les autres qui l’abandonneront. Encore là, un repas où Jésus est le serviteur qui s’offre comme du pain rompu et partagé. Et Jésus nous invite à faire cela en mémoire de lui, à répéter ce geste de commensalité qui traduit l’immense amour du Père pour ses enfants. - Le repas d’Emmaüs.
Jésus-Ressuscité est le compagnon sur nos routes humaines. Il nous aide à assumer nos désespérances. Il nous fait éprouver sa présence vivante dans le partage du pain. Cette rencontre avec le Christ, pain rompu, engendre la mission : les disciples retournèrent Jérusalem partager leur expérience. - Le repas du Seigneur à Corinthe.
Ils étaient des repas partagés, chacun apportant sa part. Mais Paul dénonce les abus et les divisions. On ne peut pas prendre le repas du Seigneur sans d’abord s’éprouver soi-même.
Aujourd’hui encore, résonne l’invitation du Seigneur : « Vous ferez cela en mémoire de moi ». Nos eucharisties devraient permettre à la mission de Jésus de prendre davantage racine en nous et par nous : offrir, sans discrimination, la tendresse du Père par ce signe du repas avec les pécheurs et les marginaux.
L’auteur s’adresse à un large public avec un texte accessible à tous. On appréciera la clarté de son exposé et aussi sa brièveté.