Dans son ouvrage, Nick Boucher nous partage son expérience avec les marginaux. Il développe des thèmes qui peuvent rejoindre toute personne qui vit une forme de marginalité ou chacun de nous dans sa propre marginalité.
Nick Boucher, Dieu dans les marges. Prison, itinérance, toxicomanie, Médiaspaul, Montréal, 2005, 111 p.
« Je développe ici des thèmes qui peuvent rejoindre toute personne qui vit une forme de marginalité ou chacun de nous dans sa propre marginalité. » (Nick Boucher, p. 13)
Cet ouvrage se présente comme une série de courts entretiens et réflexions sur des thèmes comme : la relation, la solidarité, le pardon, la solitude, l’amour, la confiance et l’abandon.
L’auteur utilise un langage simple, un style familier d’entretien, un parler franc et direct car il veut rejoindre l’humain en chaque lecteur. Je crois que l’auteur a su relever ce défi.
Il nous invite à ne pas craindre les marginalisés mais plutôt à…
- les regarder;
- les approcher;
- leur adresser la parole;
- écouter leurs questions, leurs doutes, leurs joies comme leurs peines;
Enfin, oser leur nommer Jésus, un ami, un frère sur leur chemin, un Jésus qui plante sa tente parmi eux, qui est toujours à leur côté.
L’auteur fait, avec le regard et l’expérience de Jésus, une relecture du vécu des gens rencontrés. L’auteur risque une lecture du vécu du marginal en se mettant dans sa peau. Il ose lire la présence de Dieu et l’action de l’Esprit dans la vie de son frère blessé.
Le cœur de son approche : « Découvre au fond de ton cœur que Dieu t’aime comme tu es, que Jésus est là pour te guérir et te donner vie. »
Il ne se contente pas de nous montrer son amour pour son « monde », il prend à part le lecteur, le questionne sur sa propre lecture, le provoque et lui permet d’avancer sur son propre terrain : « Comment ton expérience éclaire-t-elle cette page? », nous lance-t-il après chaque chapitre.
Nous ne sommes pas toujours convaincus que les plus démunis peuvent nous enrichir, nous aider à grandir et à avancer sur notre propre route de bonheur. Et même que Dieu nous parle par les démunis. L’auteur, lui, en témoigne.
Il nous invite à jeter un regard neuf sur ce monde inconnu pour plusieurs et à l’aimer à notre tour.
Enfin par ses dialogues, il souhaite éveiller « un petit quelque chose » en nous : « Je désire allumer une flamme si vous me prêtez une chandelle. » Nick Boucher, p. 13.