En collaboration avec le Feuillet Paroissial, voici une série de cinq articles présentant les grands enjeux du Synode tenu à Rome du 7 au 28 octobre 2012 sur le thème de la nouvelle évangélisation.
Ce quatrième article aborde le double défi de la catéchèse des adultes et du renouvellement du discours.
Des oubliés : les adultes
Les évêques réunis à Rome autour du défi de la nouvelle évangélisation, ne peuvent faire l’économie d’une réflexion sur le glissement qui s’est opéré dans les Églises où la tradition chrétienne semblait mieux enracinée.
Catéchèse et enfance s’y retrouvent généralement étroitement associées au point de laisser peu ou pas de place à l’éducation de la foi des adultes.
En ce sens, la leçon des jeunes Églises n’est pas sans importance. Elles donnent d’apprendre à assumer l’adulte et non plus l’enfant comme modèle du chemin d’initiation à la foi. Une telle perspective conduit à une prise en compte d’un rôle accru pour les parents.
C’est ce qui se produit quand ils sont appelés à devenir les premiers évangélisateurs de l’Église domestique. Leur formation doit donc être prise en compte.
Renouveler le discours
Par ailleurs, le renouvellement du discours sur Dieu s’impose comme une nécessité. Les évêques auront à se redire un dur constat, celui de la lassitude toujours croissante avec laquelle les hommes et les femmes d’aujourd’hui entendent parler de Dieu. Paul VI avait déjà soulevé l’urgence de la question en invitant à trouver de nouveaux chemins pour la proposition de la foi chrétienne.
Le « parvis des gentils »
C’est dans ce contexte que s’insère une réflexion sur la mystagogie et sur les expériences qui se vivent sur le seuil, avec ceux qui hésitent et qui cherchent. En faisant référence au Premier Testament et au temple de Jérusalem qui avait prévu un espace réservé aux « étrangers » à la foi, ceux qu’on appelait les « gentils », on parle ici avec pertinence d’expériences appelées « parvis des gentils ».
Rigueur
De son côté Benoit XVI évoque une urgence éducative toute centrée sur la chasse au relativisme doctrinal souvent mise en balance avec son rigorisme. Il s’agit évidemment d’un thème récurrent dans son discours. C’est pourquoi il tient à rappeler qu’il y a danger à considérer la vérité comme trop « autoritaire », ce qui peut induire à négliger la transmission de notions claires aux plus jeunes.
Une écologie plurielle
De manière plus globale, il propose de travailler à la construction de ce qu’il appelle une « écologie de la personne humaine ». Son analyse l’amène à conclure que le droit à la vie et à la mort naturelle, tout ce qui entoure la conception et la naissance, les manipulations génétiques, menace ce concept d’écologie humaine et avec lui celui d’écologie environnementale.
Des témoins crédibles
Voilà autant de terrains pour soulever la question de Dieu, mais qui posent avec encore plus d’urgence le besoin de témoins crédibles. Les communautés devront faire de la « nouvelle évangélisation » une priorité.