Christ-Messie

Voici le troisième article d’une série de dix articles présentés par l’équipe de rédaction du Feuillet Paroissial. On trouve dans les Écritures diverses manières de désigner Jésus. Souvent on accole à son nom des titres ou des qualificatifs. Les relire avec attention nous permet de goûter à la richesse inépuisable de la personne de Jésus.

Les mots Christ et Messie s’équivalent

Au plan sémantique, les mots Christ et Messie sont équivalents. Le mot Messie est la transcription phonétique d’un mot hébreu – massiah – qui signifie, oint, qui a reçu une onction, consacré.

En Israël, quand un homme devenait roi il était enduit d’une huile sainte, oint, béni. Il était alors considéré comme le préféré de Dieu. On dirait son chouchou.

Dire de Jésus qu’il est le Messie, c’est dire qu’il est très proche de Dieu, plus que les rois avant lui, plus que les prophètes. Dans la langue courante, le mot messie a presque pris le sens d’envoyé, de messager. Ainsi à l’Avent, chante-t-on : Venez, divin Messie.

Le mot Christ vient du grec

Le mot Christ pour sa part est la simple traduction en grec du mot massiah. Sa signification première est donc exactement la même. Dans le Nouveau Testament, écrit en grec, on parle donc tout naturellement de Jésus Christ plutôt que de Jésus Messie. Le mot Christ est presque devenu un nom de famille.

C’est ainsi que le mot Christ (béni, oint, consacré) désigne maintenant dans le langage courant Jésus ressuscité. Quand on veut désigner Jésus tel que perçu par son milieu, un homme comme les autres, on dit souvent l’homme Jésus. Mais quand nous reconnaissons Jésus comme l’envoyé de Dieu, quand nous mettons notre foi en lui, nous disons Jésus Christ, ou le Seigneur Jésus.

Un mot devenu un nom de famille

Le Christ c’est Jésus confessé dans la foi. C’est le ressuscité. Les rois et les prophètes ont été des bénis de Dieu, des oints, des consacrés. Mais pour nous, Jésus est le seul qui s’est levé d’entre les morts. C’est pourquoi il est le Messie, Jésus Christ.

Ce n’est pas son nom de famille, mais c’est tellement devenu son nom que c’est à partir du mot Christ que ses fidèles sont appelés chrétiens.

Cela s’est passé à Antioche. Les observateurs ont identifié un nouveau groupe de croyants qui n’étaient ni des juifs, ni des païens. Ils croyaient en Christ, en Jésus Christ. On les a appelés chrétiens. À tout prendre, un vrai beau nom de famille!