La vie chrétienne : une relation de personne à personne

Dans le christianisme, il ne s’agit plus de subir des lois par crainte d’une punition, mais de vivre une relation d’amitié avec une Personne en qui on trouve la joie de s’accomplir.

Cet article est inspiré de l’ouvrage intitulé « J’ai besoin de toi – À l’école de Maurice Zundel » de Denis Paquin o.f.m., aux éditions Novalis, 2011, 120 p.

Il est indéniable que l’incarnation en Jésus de Nazareth comporte pour nous un renouveau de la relation avec Dieu.

On a eu tendance, par moments, sous l’Ancienne Alliance, à mettre l’accent sur la primauté de la Loi et de la contrainte et à concevoir la religion en termes de permis et de défendu.

Mais comme le souligne Jean Vanier : « Quand la religion est seulement au service de la morale et de l’ordre, et non au service de la communion et de l’amour, elle devient oppressive. » (Jean Vanier, Toute personne est une histoire sacrée, p. 111)

Le témoignage de saint Paul

Saint Paul, jadis ardent défenseur de la loi mosaïque, l’a bien vu et surtout vécu : désormais, nous ne sommes plus dirigés par des lois extérieures, mais nous sommes animés de l’intérieur par une Personne : « ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20)

« Tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu », dit-il encore. (Rm 8,14)

Il s’agit devenir disponible à l’action de l’Esprit, de faire place à l’action de Dieu présent en nous. (p. 55)

La dynamique de l’amour

À l’instar d’un véritable amour conjugal, la vie chrétienne est une exigence de tous les instants, du matin au soir.

Ça va beaucoup plus loin qu’une mentalité légaliste : c’est à la fois plus exigeant et plus libérateur.

De fait…

Ainsi en est-il d’une véritable vie chrétienne, il s’agit d’une véritable relation de personne à personne.

Une relation transformante, transfigurante

La vie de communion avec le Christ a le pouvoir de transformer le chrétien, de le rendre transparent à l’action de son Esprit.

Depuis l’Ascension, Jésus est invisible : c’est uniquement à travers nous que les autres peuvent voir le Christ.

Dieu n’a pas d’autre révélation possible que nous-mêmes. Nous sommes la seule expression de son visage dans le milieu où nous vivons. (Maurice Zundel, Avec Dieu dans le quotidien, p. 89)

De plus, la présence de Dieu en nous devrait être la source de notre optimisme et de notre fierté. Le Dieu de notre foi, il est appelé à transparaître dans tout notre être. (p. 102)

La joie du chrétien

Maurice Zundel insiste sur le signe par excellence de la relation au Christ : la joie.

« Il est donc certain que le témoignage que nous avons à rendre, le seul qui vaille, le seul qui soit le signe infaillible de la présence de l’éternel Amour, c’est celui de la joie. » (Maurice Zundel, Ton visage, ma lumière, p. 387).

Apporter le rayonnement qui le sien

Malheureusement, au sein de plusieurs pages d’histoire de l’ère « chrétienne », nous avons été beaucoup plus souvent « formés » …

L’être humain est appelé …

… afin qu’il devienne l’être unique et original qu’il est appelé à être, afin qu’il apporte le rayonnement qui est le sien. (p. 112)