Élevé auprès du Père

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Le Christ partage la vie et la puissance du Père


5 octobre 2012


Sixième d’une série de sept articles présentés en collaboration avec l’édition nationale du Feuillet Paroissial. On y trouve évoqués quelques mots tout simples que les premiers témoins de la résurrection ont dû chercher et trouver pour dire l’indicible. Ce sont « les mots de Pâques ».
Ce n’est pas simple de vouloir rendre compréhensible ce que le Christ est devenu après sa résurrection. On parle alors d’élévation, d’exaltation et même d’ascension…

Jésus serait-il un exalté?

Les disciples et l'ascension du Christ
Les disciples et l’ascension du Christ
Auteur : Bernadette Lopez
evangile-et-peinture.org

Dans le langage courant, dire d’une personne qu’elle est exaltée n’est habituellement pas un compliment. Son état d’esprit paraît s’élever au-dessus de l’ordinaire, s’exciter, se passionner pour un rien. L’exaltation est souvent synonyme d’emballement, d’emportement, d’enthousiasme démesuré.

Quand les théologiens du Nouveau Testament disent que Jésus a été exalté, ils ne pensent pas à ces significations. Le mot exaltation est synonyme pour eux d’élévation, de glorification. C’est la théologie qui se trouve dans cette hymne ancienne de Ph 2,9-11 :

C’est pourquoi Dieu l’a surexalté et lui a conféré le Nom est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le Seigneur, c’est Jésus Christ à la gloire de Dieu le Père.

De son côté, saint Jean, quand il voit Jésus élevé sur la croix, croit que le Fils est exalté par le Père et siège à sa droite.

Une approche plus visuelle…

On admettra que cette manière de comprendre la nouvelle réalité du Ressuscité, vivant dans la communion du Père, est un peu abstraite.

L’évangéliste Luc aborde la même réalité avec une approche plus visuelle. Dans son évangile, l’Ascension a lieu le soir de Pâques tandis que dans les Actes, elle se produit après 40 jours de formation des disciples à la mission.

Mais dans les deux cas, l’Ascension, avec son mouvement de montée vers le ciel, n’est rien d’autre que la mise en récit de l’exaltation de Jésus auprès du Père.

Des images qui parlent

Nous avons ici la visualisation d’un langage théologique. Le récit de l’Ascension est une théophanie, une manifestation divine.

La nuée (ne pas confondre avec le nuage des peintres, qui sert d’ascenseur pour atteindre le ciel qui se situe au-delà du firmament) est un symbole biblique ayant une double fonction : il révèle la présence de Dieu en même temps qu’il le dissimule au regard des hommes.

Luc veut nous dire par cette image que Jésus est enveloppé de la gloire de Dieu, qu’il partage la vie et la puissance du Père, qu’il vit pleinement de l’Esprit qui s’est posé sur lui à son baptême.

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