De la liberté au don de soi

Un ouvrage sur le thème fondamental de la liberté selon Maurice Zundel, maître spirituel pour notre temps. La liberté est tout à la fois, un désir, un droit et un devoir. Elle garantit l’espace nécessaire à notre accomplissement qui culmine dans le don de nous-mêmes à Dieu et aux autres.

GARCEAU, Benoît, De la liberté au don de soi – La voie de Maurice Zundel, Médiaspaul, 2014, 117 p.

Benoît Garceau, o.m.i, a été professeur à l’Université d’Ottawa et professeur de théologie à l’Université Saint-Paul. Il a aussi été recteur du Séminaire universitaire Saint-Paul. Son précédent livre « La voie du désir » (Médiaspaul 1997) a connu un accueil chaleureux.

Présentation

Désir et religion personnelle

Maurice Zundel accorde un très grand rôle au désir dans la vie spirituelle.

C’est à partir de ce que nous voulons le plus profondément et le plus vivement que Dieu désire nous rencontrer et nous faire vivre.

Que ce soit la musique, la science, la beauté, la nature ou le visage d’un enfant… c’est à partir de ces réalités que se vit toute religion personnelle.

Dieu n’est certes pas à côté de la vie puisqu’il en est la Source.

La grandeur et la joie du don

Maurice Zundel reconnaît l’aspiration à la grandeur qui habite le cœur de l’être humain.

Cependant, l’important est de ne pas se méprendre sur la nature profonde de cette aspiration.

Comme le dit l’Évangile,

Jésus les appela et leur dit : “Vous le savez, ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tiennent sous leur pouvoir et les grands sous leur domination. Il n’en est pas ainsi parmi vous. Au contraire, si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. (…) Car le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.” (Mc 10, 42-45)

Pour Maurice Zundel, la véritable grandeur, celle à laquelle aspire le fond du cœur humain, est celle du don de soi.

Il s’agit d’opérer un passage, toujours à refaire, où l’on se libère de son « moi propriétaire » pour passer à la liberté et à la joie de se donner à Dieu et aux autres.

C’est l’homme possible, l’homme qui reste à faire, en lequel Maurice Zundel croit.

L’être humain aspire à être un espace de gratuité.

Liberté et engagement

Au contraire des libertés civiles forcément limitées, la liberté que Zundel promeut est d’abord intérieure.

Cependant, cette liberté ne se limite pas à la seule dimension privée.

Toute liberté véritable est nécessairement féconde et comporte ainsi une dimension sociale.

Le même Souffle nous appelle unifier notre vie intérieure, à s’engager et à s’intéresser aux questions sociales pour le bien de l’être humain.

Une révolution qui reste à faire

L’auteur de l’ouvrage « De la liberté au don de soi – La voie de Maurice Zundel », suggère quelques prises de conscience qui lui apparaissent capitales à l’entreprise spirituelle que Maurice Zundel qualifie de révolution qui reste à faire :

Reconnaître que son désir d’être libre est l’expression d’un désir plus profond : le désir de se donner à Celui qui, en moi, est Mieux que moi. Celui qui est Source et Offrande d’Amour.

De sorte que le don de soi est une exigence intérieure, un appel à s’ouvrir à l’Amour, à Le recevoir et à Le donner.

Ce désir de se donner, le plus fondamental en nous, est un désir de l’infini que seul le Créateur peut combler.

Il est ce qu’il y a de plus précieux et de plus fragile.

On ne peut prétendre être l’auteur de ce désir. Il est la signature de l’action du Créateur en chacun de nous.

Il s’adresse au don de Dieu que nous ne pouvons obtenir que par la prière et l’engagement.

Table des matières de l’ouvrage

Chapitre 1 – Une direction de pensée

Chapitre 2 – Le désir d’être libre

Chapitre 3 – Le devoir d’être libre

Chapitre 4 – Le droit d’être libre

Chapitre 5 – La joie d’être libre