Ce qui nous attend…

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Pour mieux comprendre la fête de l’Assomption


15 août 2011


Marie ne se donne à comprendre qu’en retournant aux évangiles. Bien autre chose que la célébration d’une miraculeuse élévation, la fête de l’Assomption invite les regards à se tourner vers une femme, une vraie, au destin pourtant exceptionnel.

Les catholiques disent Assomption. Les orthodoxes parlent de Dormition. On sent d’entrée de jeu que l’approche du mystère est différente. Pourtant la réalité célébrée est la même. Si Pie XII n’a pas voulu trancher la question en proposant son dogme, c’est qu’il voulait forcer nos regards au-delà de sa matérialité.

Et c’est bien le sens de la préface de la fête, cette louange qui introduit la prière eucharistique. Pour qui désire comprendre une fête liturgique, il suffit souvent de s’y référer.

Un sort présage du nôtre

La préface de la fête est particulièrement éclairante. Elle invite à contempler Marie en tant que parfaite image de l’Église à venir. Nous nous retrouvons alors, non pas devant une héroïne qui aurait réussi un exploit bien en dehors de notre portée comme de la sienne, mais devant quelqu’un dont le sort final est là pour nous laisser entrevoir ce que sera le nôtre.

Il n’y a de Marie que celle des Évangiles

MarieOn ne peut comprendre Marie qu’en se redisant qu’elle est indissociable de la personne de Jésus, qu’en retournant aux Évangiles.

Il n’y a de Marie que celle des Évangiles.

Tout ce qu’on aura pu dire ou écrire d’elle n’a de sens que lu et compris à leur lumière.

Des signes de l’essentiel

Pourtant on y trouve à son sujet bien peu de choses. Malgré cela, tout est là nous disant l’essentiel. On y apprend surtout que Marie est une femme discrète et qu’elle est d’abord et avant tout la mère de Jésus si étroitement associée à son destin à la fois tragique et glorieux. On y apprend aussi qu’elle fut depuis le triste vendredi la mère de Jean qui l’a prit chez lui.

Pensons aux paroles de Jésus tout juste avant de mourir : Femme voici ton fils… voici ta mère. Ainsi à travers ce Jean que Jésus aimait, elle aura joué auprès des disciples le rôle d’une mère réservée, silencieuse, priante et fidèle.

Témoin du véritable amour

Ainsi, celle qui naît toute belle et qui se retrouve tout « naturellement » dans la gloire de son Fils est donc d’abord et avant tout cette femme qui fut mère et qui l’est demeurée.

Marie est encore et toujours cette femme discrète qui nous fait doucement comprendre que la vraie sainteté, l’amour le plus désintéressé, la foi la plus persévérante, le courage le plus fort, sont d’abord à vivre plutôt que de servir à engendrer de beaux discours.

Marie, guide et soutien de l’espérance de l’Église

HorizonEt si Marie goûte déjà à l’avenir de lumière promis par le Ressuscité de Pâques, c’est qu’elle est encore celle qui nous tient par la main; celle qui maintenant guide et soutient l’espérance de l’Église, parce que nous sommes encore un peuple en chemin.

Marie de l’Assomption est encore à la tâche. Elle est à nous dire ce qui nous attend.


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