Catéchètes pour « Mer et Montagnes »

Dans la rive nord de la Gaspésie, une quinzaine de personnes se préparent à la mission catéchétique.

Une Bonne Nouvelle nous arrive de la rive nord de la Gaspésie : une quinzaine de personnes, toutes du sexe féminin, se préparent ardemment à la mission catéchétique.

Qui sont ces catéchètes gaspésiennes?

Monique Beaulieu, r.s.r.
et Diane Caron, r.s.r.
avec un groupe d’enfants
de Mont-Louis.

Elles sont bénévoles; elles sont prêtes à donner temps et énergies pour former leurs enfants et leurs adolescents à la vie chrétienne.

Elles viennent de plusieurs villages : Mont-Louis, Mont-Saint-Pierre, Gros-Morne, La Martre, Murdochville, également de Tourelle et Sainte-Anne-des-Monts.

Elles ont diverses occupations : employée de la Caisse Populaire, comptable, coiffeuse, infirmière, retraitées de l’enseignement, ou tout simplement mères de famille.

La générosité est certainement l’une de leurs principales qualités : ainsi, une travailleuse est prête à consacrer son heure de dîner, une fois par semaine, à la catéchèse des petits.

Puiser aux sources de la catéchèse

Le Service catéchétique viatorien a eu la chance de les rencontrer les 12 et 13 septembre 2005 pour leur donner une formation dont le déroulement amenait ces chrétiennes à découvrir les sources de la catéchèse, ces lieux où tout catéchète doit sans cesse retourner :

Étude de récits évangéliques, enseignements, commentaires, questions, échanges tant en petits groupes qu’en plénières ont ponctué ces deux soirées.

Une évaluation a permis aux participantes de s’exprimer :

Au printemps 2006, les deux autres sources de la catéchèse, la liturgie et la tradition, seront abordées.

Volonté d’engagement

Comment une telle entreprise est-elle possible?

Paradoxes et pistes d’avenir

N’est-il pas extraordinaire qu’une relève catéchétique se manifeste dans une région qui souffre d’un fort déclin démographique et que d’aucuns déclarent non-viable économiquement? C’est dire la résolution de ces Gaspésiennes qui ne renoncent pas facilement. N’y a-t-il pas là aussi une manifestation de l’Esprit de Dieu à l’œuvre dans les communautés chrétiennes?

L’existence d’un tel groupe de catéchètes ne pointe-t-il pas aussi vers la nouvelle Église qui commence à se faire jour au Québec?

Enfin, il est rassurant, voire édifiant, de constater que des catéchètes acceptent de consacrer du temps à une formation de base.

Le Service catéchétique viatorien propose des démarches qui se situent non au niveau strictement utilitaire ou pratique – « comment faire la catéchèse? » – mais bien au niveau fondamental – « qu’est-ce qu’un catéchète? » De plus, cette formation comporte un aspect carrément didactique, un bref aperçu de l’exégèse du Nouveau Testament, intitulé « Clefs de lecture des Évangiles ». À la grande surprise des animateurs, les participantes ont accueilli favorablement cet enseignement et l’ont jugé essentiel.

Serait-il exagéré d’affirmer qu’au Québec les régions dites « périphériques » ou « éloignées » ouvrent le chemin quant au renouvellement de l’Église et de sa mission? De quoi faire réfléchir bien des intervenants en pastorale des milieux urbains…